Un peu de géographie : l’île de Camargue

Oui, la Camargue est une île !
Ce n’est pas seulement une expression reprise par maints romanciers ou poètes, mais une réalité géographique. En arrivant près d’Arles, le cours du Rhône se divise en deux bras : le Petit Rhône bifurque vers l’Ouest et le Grand Rhône s’oriente vers l’Est. C’est le delta du Rhône qui forme donc un triangle : l’île de Camargue, cernée d’eau.

La Camargue occupe l’espace compris entre Arles au nord, le bord de mer s’étendant depuis le Grau du Roi à l’ouest, jusqu’à Port-Saint-Louis-du-Rhône, à l’est.

A l’intérieur de ce tracé, délimitant la Camargue dans sa totalité, on distingue deux zones :

- l’espace enserré entre les deux bras du Rhône constitue la Grande Camargue dont le cœur est l’étang de Vaccarès.

- l’espace situé à l’extérieur et à l’Ouest du Petit Rhône (quittant le département des Bouches du Rhône pour celui du Gard) constitue la Petite Camargue.

L’ensemble forme une vaste plaine, progressivement édifiée par les alluvions du Rhône au Nord et les apports de la mer au sud. Sa hauteur ne dépasse pas 4 mètres au dessus du niveau de la mer.


Digue à la mer et phare de Faraman

Camargue : On ignore l’étymologie exacte du nom de cette région. Plusieurs hypothèses : Caii Marii Ager (le champ de Caius Marius, en latin), Ca-mar (champ recouvert d’eau, en dialecte celto ligurien), cara-marca (chère frontière, en langue d’Oc), ou, toujours en langue d’Oc, n’a cap marca (n’a pas de frontière).

Delta du rhone : Deuxième en importance en Méditerranée (après le delta du Nil), le delta du Rhône (embouchure du fleuve le plus puissant de France) couvre 145 000 ha.

Vaccarès : C’est le plus grand étang de Camargue (6500 ha). Il doit son nom aux troupeaux de vaches sauvages qui paissent aux alentours.

Alluvions : Limons, sables, graviers, boues apportés par un cours d’eau.

Texte : Dominique Balaÿ et Francis Balaÿ
Images : Parc Naturel régional de Camargue